Ngala Nor’dzin Pamo & Ngala ’ö-Dzin Tridral

biographie

Ngakma Nor’dzin et Ngakpa ’ö-Dzin sont un ‘couple enseignant’ au sein de la tradition de l’Aro gTér de l’école Nyingma. Ils intègrent pratique, enseignement et gestion de leur groupe d’apprentis a une vie professionnelle et familiale.

Ngakma Nor’dzin et Ngakpa ’ö-Dzin étaient déjà tous deux élèves du Bouddhisme Tibétain lors de leur rencontre dans un centre bouddhiste en 1980. C’est cette rencontre qui les a poussé à devenir de sérieux pratiquants du vajrayana. Ngak’chang Rinpoche et Khandro Déchen leur révélèrent plus tard que c’était leur rencontre qui les avait poussé à s’impliquer plus profondément dans la lignée de Yeshé Tsogyel et qu’ils serviraient d’exemple à d’autres grâce à leur mode de vie.

En 1982 ils devinrent disciples de Ngak’chang Rinpoche. Ils furent ordonnés au sein de la Sangha Ngak’phang en 1987 et 1991 respectivement. Ngakma Nor’dzin et Ngakpa ’ö-Dzin se marièrent civilement en 1985, cérémonie qui fut suivi d’une bénédiction Bouddhiste. En 1993 ils prirent Ngak’chang Rinpoche et Khandro Déchen en tant que tsa wa’i lamas et, depuis, suivent leur exemple en tant que couple ngak’phang enseignant – exemplifiant les pratiques du Khandro Pawo Nyida Mélong Gyüd (mKha’ ’gro dPa bo nyi zLa me long rGyud) de l’Aro gTér. Ils ont deux fils, Daniel et Richard. Ngakpa ’ö-Dzin travaille à plein temps en tant qu’analyste en chef des systèmes informatiques de l’université de Cardiff. Ngakma Nor’dzin a travaillé en tant qu’homéopathe professionnelle, institutrice et artisane. Elle est aussi qualifiée en tant que thérapeute et hypnothérapeute. Elle ne travaille plus depuis 2001 et se consacre désormais entièrement à enseigner. Ensemble ils animent le groupe de pratique Nyingma Aro gTér de Cardiff qui grandi et s’étend depuis 1985. Ils ont des apprentis en Grande Bretagne et en Malte.

Ngakma Nor’dzin raconte:
J’avais toujours cherché quelque chose – depuis un très bas âge. Ma famille n’était pas religieuse, et mes parents furent surpris que je veuille aller à l’église, et je me mis à y aller seule dés que je fus assez âgée. J’ai essayé quelques églises avant d’en trouver une qui me plaisait. Cette église là chantait sa messe. C’était merveilleux. J’ai vraiment adoré.

Mais le christianisme ne put répondre aux questions de l’adolescente et Ngakma Nor’dzin se rendit compte qu’elle n’avait pas la foi qu’il fallait pour le Christianisme. Je savais pourtant que je cherchais ‘quelque chose’. Je savais que d’une façon ou d’une autre j’étais encore quelqu’un de spirituel.

Son intérêt pour le bouddhisme débuta lors de ses deux dernières années de diplôme de design, alors qu’elle fit sa thèse sur la Cérémonie Japonaise du Thé. Après la mort traumatique de son père, Ngakma Nor’dzin décida de considérer le Bouddhisme de façon plus pratique. En 1980 elle alla à sa première retraite au centre Bouddhiste Lam Rim dans le Pays de Galles, ce qui amorça pour elle plusieurs années de pratique au sein de la tradition Gélougpa.

Pendant ce premier week-end je réalisais soudain que j’avais trouvé un ‘foyer’. J’avais trouvé un groupe, une atmosphère, et une pratique à la fois nouvelle et familière, inspirante et troublante – et ils chantaient ! Je me rend compte maintenant qu’il y avait quelque chose des chants d’église de mes 10-12 ans qui avaient un écho dans le dönpa et le yang du Bouddhisme Tibétain.

C’était dans ce centre Gélougpa que Ngakma Nor’dzin rencontra Ngak’chang Rinpoche en 1982. Il avait été invité par la nonne résidente occidentale Chö-la Tsultrim Zangmo qui voulait que les gens entendent parler de Bouddhisme dans un langage occidental, par un lama occidental. Chö-la fut une grande inspiration et amie de Ngakma Nor’dzin, mais elle mourut en 1984. Le Vénérable Geshé Damchö et Ngak’chang Rinpoche menèrent une cérémonie funèbre particulièrement touchante au sommet de la montagne Sugarloaf où Ngak’chang Rinpoche jeta ses cendres en l’air.

Par hasard, Ngakma Nor’dzin se trouva vivre dans l’appartement voisin de celui de Ngak’chang Rinpoche et commença à lui rendre visite et lui poser des questions sur le Tantra en particulier.

Rinpoche me répondait toujours clairement, patiemment et avec humour ce qui me permit de trouver un sens aux explications compliqués que je reçu du Bouddhisme Tibétain. Rinpoche les rendait claires et à propos pour ma vie de femme ordinaire.

Peu de temps après elle réalisa qu’elle devrait choisir entre deux traditions. Elle n’avait pris ni vœux ni engagements donc ce ne fut pas une décision problématique. Elle avait trouvé difficile d’intégrer les pratiques monastiques avec sa vie familiale, et pris la décision de fonder son foyer spirituel dans la tradition Nyingma Ngak’phang.

Ngak’chang Rinpoche ne critiquait jamais les structures et les valeurs que l’ont m’inculqué au centre Gélougpa mais offrait simplement des perspectives qui les rendait utilisables. Ce ne fut que de nombreuses années plus tard que je me rendais compte que j’avais reçu des transmissions orales de Dzogchen en réponse à la plus part de mes questions.

Ayant complété nombre d’intenses retraites, elle demanda à Ngak’chang Rinpoche de devenir son tsa-wa’i lama. Ngakma Nor’dzin fut ordonnée en 1987 et fut le premier disciple de Ngak’chang Rinpoche à prendre un engagement vajra. Elle fut aussi la première Ngakma occidentale à porter les robes de la sangha blanche en occident. Ce fut une étape importante, pas seulement pour elle, mais pour Ngak’chang Rinpoche qui avait été encouragé par SS Dudjom Rinpoche à fonder une sangha Ngak’phang en occident. Ngakma Nor’dzin devint donc la personne à marquer le début de la vision de son Lama.

Ngak’chang Rinpoche dit d’elle:
Ngakma Nor’dzin avait toujours un sens ‘d’activité émanant de visions’. Je me rappelle qu’au début de notre association, elle était toujours partante pour me coudre les vêtements que je voyais en rêve. Ils n’existent à présent plus mais remplissaient une fonction importante à l’époque. En effet – très peu de choses devaient être expliquées. Elle était très capable de garder tout à un niveau non-conceptuelle.

Ngakma Nor’dzin enseigne lors des ‘Retraites Ouvertes’ en Grande Bretagne avec Ngakpa ’ö-Dzin , et enseigne aussi avec lui dans leur localité. Ils personnifient le style des Ngakpas et Ngakmas d’antan à travers le naturel de leur présentation et la variété de leurs talents d’artisans tantriques . Son diplôme de design s’est révélé indispensable pour son rôle de ngakma. Elle mène un groupe d’apprentis britanniques qui travaillent sur un projet de conception de cent onze gTér-bum qui devraient être achevés pendant l’été 2001. Elle confectionne aussi des chö-pens en brocarts pour percussions, des cadres en brocarts pour les thangkas de Khandro Déchen, des sacs à instruments Tantriques, des châles pour méditation, des tapis de pratique, et de petits damarus en céramique fort appréciés par Kyabjé Chhi’mèd Rig’dzin Rinpoche.

Ngakpa ’ö-Dzin

Ngakma ’ö-Dzin est né au sein d’une famille catholique mais commença à lire des livres sur le bouddhisme pendant son adolescence et eut l’impression que c’etait plus comme se souvenir que d’apprendre pour la première fois. Il commença à douter de sa foi catholique et décida de s’intéresser à la pratique du bouddhisme. Il devint un visiteur fréquent du centre Gélougpa que visitait Ngakma Nor’dzin et c’est là qu’il vint à rencontrer Ngak’chang Rinpoche. Ngakpa ’ö-Dzin eut le bonheur de partager bon nombre de trajets en voiture avec Ngak’chang Rinpoche et pu lui poser beaucoup de questions précises. Il trouva les réponses de Ngak’chang Rinpoche particulièrement claires. Il en dit :
Il était surprenant d’entendre ces enseignements dans un langage occidental et que la foi n’était pas nécessaire, seul le développement de l’expérience directe. C’est à travers mon contact avec Ngak’chang Rinpoche que je fus convaincu qu’il existait une réponse à toute question. Les réponses que j’obtenais reflétaient toujours le langage de mes questions et je développais vite un facilité de communication qui déblaya mes obstacles conceptuels.

Ngakpa ’ö-Dzin se trouva rencontrer Ngak’chang Rinpoche par hasard au gré de ses promenades dans Cardiff, et il put en profiter pour lui poser des questions sur sa pratique. Il trouvait ces interactions particulièrement bénéfiques en particulier parce qu’il était étrange de recevoir ce genre d’explications sur la place du marché, avec le plus grand naturel du monde. Trouvant ces enseignements particulièrement appropriés, Ngakpa ’ö-Dzin commença à demander des enseignements en dehors du cadre du centre Bouddhiste. Ngakpa ’ö-Dzin et Ngakma Nor’dzin voulaient tous deux devenir ces élèves mais Ngak’chang Rinpoche était réticent, leur demandant de bien choisir quelle école ils voulaient suivre. Il leur expliqua qu’il était content de simplement répondre à leurs questions. Il disait que c’était une décision sérieuse que d’étudier avec quelqu’un, et surtout que ce serait là le début d’une sangha, et que ce ne serait pas facile. A ce moment là, Ngak’chang Rinpoche n’avait pas d’élèves personnels. Il travaillait pendant un moment en Grande Bretagne puis partait au Népal et en Inde pour passer du temps avec ses propres maîtres. Plusieurs de ses tsa w’ai lama lui avaient demandé d’enseigner (dont SS Dudjom Rinpoche, SS Dilgo Khyentsé Rinpoche, et Kyabjé Kunzang Dorje Rinpoche) mais il était prudent quant à comment cela arriverait.

Ngak’chang Rinpoche dit:
J’avais passé beaucoup de temps avec Ngakma Nor’dzin et Ngakpa ’ö-Dzin avant de me rendre compte qu’ils étaient uniques. Il était évident qu’ils avaient une grande dévotion envers les enseignements et une grande énergie. Leur intérêt n’était jamais distordu par des idées flamboyantes ou de la folie ésotérique. Ils étaient très bons et naturelles et j’appréciais cela énormément. Je réalisais que si c’était là le début de ma vie en tant qu’enseignant, que c’était un bon début. C’était la fin de ma vie de baroudeur et le début d’une joyeuse responsabilité. Ces deux êtres étaient des gens sur qui je pouvais dépendre complètement – et sans ce genre de confiance, le rôle du Lama est peu plausible.

Après énormément de pratique, d’étude et de retraite, Ngakpa ’ö-Dzin demanda à Ngak’chang Rinpoche de bien vouloir être son tsa wa’i lama, et en 1982 Ngakma Nor’dzin et Ngakpa ’ö-Dzin devinrent ses disciples. Et en mai 1991 après avoir fait pèlerinage à Tso Pema en Inde Ngakpa ’ö-Dzin devint la troisième personne à devenir un disciple vajra de Ngakpa Rinpoche (il y avait eu Ralzhig Pema Legden entre temps). Ngakpa ’ö-Dzin est connu pour son humour et pour son air de légèreté qui met tout le monde à l’aise. Il est l’historien officiel de l’Aro gTér et raconte son histoire annuellement pendant les camps yogiques dans le nord du Pays de Galles.

Ngakma Nor’dzin and Ngakpa ’ö-Dzin

Ngakma Nor’dzin et Ngakpa ’ö-Dzin travaillèrent étroitement avec Ngak’chang Rinpoche afin d’établir Sang-ngak-chö-dzong et créer un décor favorable pour les enseignements Nyingma dans le sud du Pays de Galles. Au début ils firent circuler des transcrits d’enseignement de Ngak’chang Rinpoche sur les quatre nobles vérités, le chemin en huit, le refuge et la bodhicitta. Plus tard alors que l’intérêt crû, Element Books proposa à Ngak’chang Rinpoche de publier de véritables livres. Ceci furent ‘Rainbow of Liberated Energy’ (récemment republié en tant que ‘Spectrum of Ecstasy’) et ‘Journey Into Vastness’ (bientôt republié en tant que ‘Roaring Silence’) et c’était Ngakma Nor’dzin, Ngakpa ’ö-Dzin, et Khandro Déchen qui fournirent les questions qui rendirent ces livres si accessibles.

Ngak’chang Rinpoche dit:
Sans Ngakma Nor’dzin, Ngakpa ’ö-Dzin, et Khandro Déchen il aurait été difficile de savoir comment présenter ce genre d’informations à un publique occidental. J’avais passé tellement de temps dans un contexte vajrayana qu’il était indispensable que je fusse réintroduit aux questions de ma propre culture. Ngakma Nor’dzin et Ngakpa ’ö-Dzin me fournirent un flot continu de questions intelligentes et terre à terre. C’était leur exubérance pragmatique et leur vajra simplicité qui me convaincu que ces enseignements pouvaient vraiment prendre racine en occident. A cette époque nous avions le temps pour de longues discussions détaillées et c’est de cette époque qu’à évolué mon style d’enseignement.

Le style de Ngak’chang Rinpoche souleva beaucoup d’intérêt après la publication de ses livres et c’est pour ceci que Ngakma Nor’dzin et Ngakpa ’ö-Dzin se dédièrent à établir Sang-ngak-chö-dzong en tant qu’association à but non-lucratif. Ngakma Nor’dzin devint la secrétaire de Sang-ngak-chö-dzong, organisa les retraites ouvertes et se mit à s’occuper des masses de courrier qui se mit à arriver. Ngakpa ’ö-Dzin travailla à produire les publications dont l’organisation aurait besoin pour faire connaître les activités de Ngak’chang Rinpoche et Khandro Déchen. Le bulletin d’information crû en taille et en complexité et devint ‘Sang-ngak’. Ceci se transforma éventuellement en ‘Hidden Agenda’ édité par Ngakpa ’ö-Dzin. En 1996 ce fut au tour de vision d’apparaître et après deux numéros Ngakma Shardröl Wangmo pris le relais pour permettre au deux époux de consacrer plus de temps à enseigner.

Depuis les deux dernières années Ngakma Nor’dzin et Ngakpa ’ö-Dzin se sont progressivement retiré du travail administratif pour qu’ils passent plus de temps à enseigner, écrire, et travailler avec leurs propres apprentis. Ils ont beaucoup d’expérience pour ce qui est d’aider les gens à résoudre leurs problèmes quotidiens afin que les stresses et les tensions de tous les jours deviennent un sujet de pratique Tantrique. Ils offrent aussi de précieux conseils pour ce qui est d’intégrer la pratique avec le soin des enfants.